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Continuité pédagogique à tout prix ?!

Le confinement, une situation exceptionnelle et particulièrement difficile pour les parents 


Un confinement est une situation inédite. Cette situation exceptionnelle est particulièrement difficile pour les parents qui jonglent entre leur activité professionnelle, le travail domestique habituel, la continuité pédagogique et l’incertitude liée au la durée de ce confinement et aux risques en termes de santé.

Entre les parents qui tentent de télétravailler, ceux qui vont vite épuiser leurs congés, ceux qui continuent à travailler à l’extérieur (soignants, personnel de magasin alimentaire, routiers…), chaque situation est différente mais un point commun peut les rassembler : la difficulté à faire face. Cette difficulté est éminemment compréhensible :


  • comment télétravailler avec des enfants de moins de 10 ans qui ne tiennent pas en place et tournent en rond dans un appartement sans jardin ni balcon ?

  • comment gérer le partage des écrans quand les plus enfants ont besoin de l’ordinateur pour faire le travail envoyé par les enseignants alors que le parent est supposé télétravailler ? et quand il y a 3 ou 4 enfants qui ont besoin d’utiliser l’ordinateur pour la continuité pédagogique, comment concilier les besoins de chacun si le nombre d’écran est insuffisant ?

  • comment ne pas angoisser à l’idée de savoir ses parents ou grands parents isolés, privés de visite ?

  • comment faire face aux disputes dans les fratries quand personne ne peut aller se défouler dehors ?

  • comment garder son calme au long cours quand on n’arrive pas à dormir la nuit à cause de l’angoisse ?

  • comment limiter les disputes intrafamiliales (y compris dans le couple) quand tous les membres sont éprouvés ?

Les mesures de confinement fonctionnent pour limiter la propagation de la pandémie et leur respect permet d’en limiter la durée dans le temps. Il s’agit d’un marathon au cours duquel il est important de conserver de l’énergie pour tenir à long terme. Cela passe par un nécessaire lâcher prise: la productivité n’est pas une obligation ! (..) Gardons en tête cette phrase :

A l’impossible nul n’est tenu ! confinement et santé mentale

La clé est la diversité des activités possibles plutôt que l’imposition d’horaires stricts. Les enfants ont avant tout besoin de connexion physique (câlins, massages, portage…) et émotionnelle (se sentir compris, entendus). Ils sont eux aussi en difficulté : le confinement n’est pas facile car leurs besoins de mouvement peuvent être entravés, car ils peuvent souffrir de ne pas voir leurs amis, car le travail scolaire demandé peut être trop important, car ils peuvent avoir peur de ne pas réussir les exercices demandés par l’enseignant, car ils peuvent s’inquiéter pour leurs grands-parents ou arrière grands-parents, car l’ambiance générale est anxiogène. Par ailleurs, certains enfants sont eux-mêmes malades ou ont leurs parents malades.

Voici quelques ressources pour éviter de crier sur les enfants


S’organiser permet de se préserver. Cela peut passer par le fait de garder des habitudes “normales” tout en respectant les mesures strictes de confinement (se faire un cinéma… à la maison en regardant un film encore jamais vu; prendre l’apéro avec les amis et la famille en caméra; permettre aux enfants de garder le lien avec leurs amis par email, par téléphone ou par vidéo). Tous les rituels sont à inventer tant qu’ils sont bons pour soi.

Nous pouvons également nourrir un sentiment de gratitude d’avoir les nôtres en bonne santé auprès de nous et faire preuve d’altruisme et de solidarité d’une manière ou d’une autre que nous trouverons en fonction de nos possibilités et préférences.

S’organiser efficacement pour se préserver

Par ailleurs, les enfants peuvent tout à fait contribuer à la bonne marche de la maison, à hauteur de leurs compétences. Il est possible de développer l’autonomie des enfants pour alléger notre propre charge mentale de parents. Tout le monde y sera gagnant : les enfants car ils gagnent en autonomie et les parents parce qu’ils peuvent redonner aux enfants ce qui leur appartient (prendre soin d’eux et de leurs besoins). Cette autonomie ne se décrète pas et se construit pas à pas, dans le respect des capacités et du rythme de l’enfant. Faire des choses à la place des enfants alors qu’ils en sont capables (pour aller plus vite, pour se sentir utiles en tant que parents…), c’est les infantiliser et les empêcher de développer leur confiance en eux et leur sens de la responsabilité (individuelle et collective). Une question peut nous guider dans ce processus : « À qui appartient ce problème ? ». Cela signifie que la personne à qui appartient le problème est celui qui s’en occupera. Elle peut demander de l’aide mais une aide n’est pas synonyme de faire à la place.


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