La santé spirituelle, une dimension incontournable de la santé globale

Conférence datant d'une dizaine d'années ! , au CHUV hopital en Suisse par le prof. John-Paul Vader, institut Universitaire de Médecine sociale et préventive.

Durée de la conférence du Prof. vader : 30 minutes

1.1 Définition et portée

• Vader définit la « santé spirituelle » comme une dimension de la personne qui va au-delà du physique, du mental et du social, et qui intègre les aspirations, les valeurs, le sens de la vie et la connexion (avec-soi, avec autrui, avec quelque chose de plus grand). Article

• Il insiste sur le fait que la santé spirituelle n’est pas identique à la « spiritualité religieuse » ou à la « pratique religieuse », mais est une dimension autonome — donc mesurable et intégrable dans les soins de santé publique.

  
  

1.2 Pourquoi cette dimension devient « la prochaine frontière » (the next frontier)

• Vader argue que les systèmes de santé, jusqu’à présent, ont surtout pris en compte les dimensions biologiques, psychologiques et sociales. Il reste un « espace vide » : la dimension spirituelle. ( voir les références à son article)

• Négliger cette dimension peut limiter l’efficacité des interventions en santé publique et en médecine intégrative — par exemple, dans la prévention, la gestion du stress, la résilience, et le bien-être global.

• Les déterminants de la santé spirituelle (sentiment de sens, appartenance, valeurs) peuvent influer sur les inégalités en santé.

  
  

1.3 Implications pratiques pour les professionnels de santé et les cliniciens

• Il invite les professionnels à développer une approche « holistique » qui intègre l’évaluation de la santé spirituelle, non seulement comme « plus » mais comme essentiel.

• Il suggère que des outils de mesure (questionnaires, échelles) de la dimension spirituelle existent et peuvent être utilisés. https://www.resspir.org/

• Il plaide pour des politiques de santé qui reconnaissent et financent des stratégies en promotion de la santé spirituelle - une santé préventive - et pas uniquement des soins curatifs.

  
  

Le premier point du professeur John-Paul Vader pose que :

« La santé spirituelle constitue une dimension incontournable et souvent négligée de la santé ; l’intégrer systématiquement est la prochaine étape pour une véritable médecine intégrative. »

On pourrait comparer l’absence de débat en France autour de la santé spirituelle à l’histoire du programme des Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM), créé en Australie en 2000.

En effet, il aura fallu attendre près de 18 ans, et surtout le choc de la pandémie de COVID-19 avec ses conséquences sur la santé sociale des jeunes et de la population en général, pour que la France commence enfin à s’ouvrir à ces thématiques et à rendre la réflexion sur la santé mentale accessible à l’ensemble de la société.