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Réguler son stress en situation de confinement

Veyron Laetitia
L'expérience du confinement met à l’épreuve nos capacités d’adaptation

la réaction de stress est d’autant plus forte que nous sommes sommés de nous adapter dans deux sphères distinctes de manière simultanée : la sphère du travail où nous devons radicalement faire évoluer nos manières de travailler, et la sphère privée où nous devons également revoir nos façons de fonctionner ensemble.

Les études récentes sur les effets du confinement en Chine montrent sans surprise des niveaux d’anxiété très élevés, une régulation émotionnelle difficile (beaucoup de colère ressentie) et de nombreux cas de stress post-traumatique quand le confinement dépasse les 10 jours.

Activer les facteurs modérateurs

La recherche sur le stress nous montre qu’à situation de stress identique, un individu souffrira moins de symptômes s’il sait activer un certain nombre de facteurs dits modérateurs. Issus de la recherche sur le stress en général, et sur le stress du confinement tel que vécu dans les sous-marins, voici un ensemble de principes qui, sans être exhaustifs, peuvent nous être utiles dans cette période difficile.

Un rythme dans les activités journalières

Maintenir des activités planifiées (temps de travail, temps de pause, etc.) dans nos journées à la maison permet deux choses :


  • Garder notre esprit orienté vers l’action plutôt que sur la rumination : les études montrent clairement que la rumination (c’est-à-dire le fait de penser de façon continue aux aspects négatifs d’une situation) renforce les effets d’une situation stressante. Maintenir des actions simples et planifiées (se lever aux mêmes horaires, s’habiller comme pour une journée de travail, s’imposer des plages de travail pour soi et pour les enfants bien précises, etc.) permet de nous donner un sentiment de contrôle sur l’organisation de nos journées et nous laisse moins de « bande passante » pour ruminer.

  • Rester au plus proche de nos rythmes physiologiques classiques : tout changement nécessite de l’adaptation et génère donc du stress, y compris lorsqu’on modifie nos rythmes biologiques. Nous fonctionnons mieux physiquement et psychologiquement quand nous pouvons maintenir un certain nombre d’habitudes, notamment nos rythmes de sommeil et d’alimentation.

restez au plus près de vos rythmes physiologiques habituels et résistez au maximum à la tentation « déstructurante » dubinge watching (visionnage boulimique) et dusnacking.

Conservez également un minimum de mouvement et de respiration dans nos journées.

maximiser les possibilités de mouvement dans nos journées :

  • Fractionner ses courses de première nécessité pour maintenir au minimum une sortie par jour.

  • Bannir l’ascenseur

  • Faire son ménage plus fréquemment

  • Pratiquer des mouvements type renforcement, gainage, et/ou des étirements 10 minutes par jour (de multiples tutoriels sont à notre disposition).

  • Partager nos émotions et renforcer nos liens sociaux

La régulation des émotions et le lien social sont deux facteurs clés de gestion du stress,

Réguler nos émotions signifie d’abord être en mesure de les reconnaître chez nous puis de les utiliser au service d’une meilleure relation avec les autres. Dans ce cadre, échanger avec notre entourage et notre réseau social sur nos émotions est un élément-clé notamment en situation de confinement.


Enfin, profiter du ralentissement de notre rythme quotidien pour renforcer nos liens avec ceux qui nous sont chers est un facteur protecteur en termes de stress.

Parmi les facteurs stressants de la situation que nous vivons, il y a la responsabilité que nous avons vis-à-vis de nos enfants

La situation qu’ils vivent déjà comme inquiétante pourrait devenir fortement anxiogène. Pour minimiser ce risque et les rendre plus aptes dans le futur à gérer leur propre stress, voici quelques pistes :

Expliquer aux enfants que les capacités de gestion du stress s’apprennent et peuvent se peaufiner tout au long de notre vie; il en va de même pour les adultes avec qui ils vivent !

accepter qu’il y ait des pics de stress et échanger avec nos enfants sur les effets de ce stress au niveau du corps, des émotions et des pensées. Dire à nos enfants que cette situation est objectivement stressante pour tous va leur permettre d’accepter plus facilement leur propre stress et d’en comprendre les raisons. Ouvrir avec eux la discussion sur les effets de ce stress va les aider à identifier leurs symptômes de stress dans toute leur diversité (corps, tête et cœur) et à les vivre comme naturels. Cette absence de jugement sur leurs ressentis leur permettra d’être connectés à l’ici et maintenant, et d’orienter leur esprit vers les solutions d’adaptation possibles plus sereinement ( article )

 
 
 

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© 2024  laetitia Veyron Psychologue

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